C'était un si bel avril .

Publié le par Noellia Lawren

C'était un si bel avril .

Dans le lointain sonne le glas, ravive ma mémoire, cristallise mes souffrances.

Un arc-en-ciel habille de gris mon ciel printanier.

Je cherche la nuit pour pleurer.

Chaque avril renouvelé, assise sur notre banc de pierre, je m'enivre des effluves de glycine.

Je ferme les yeux , tu es là.

J'écoute l'oiseau céleste me chanter ton amour pour moi, suave envolée de mots parfumés et je pleure.

Je te revois sifflotant , me cueillant une brassée de lilas, ton cœur à jamais enchâssé dans le mien.

Paul a eu trois ans et demi, il te ressemble tant.

Pardonne-moi mon aimé, mon manque de courage.

Telle la flamme d'une bougie dans le vent, ma vie vacille, s'éteint doucement.

Folie d'un dictateur !

Maudite soit cette guerre.

Au pied des miradors fleurissaient les chrysanthèmes.

L'oiseau de fer déployait ses ailes.

Il pleuvait sur l'humanité, des papillons d'acier.

C'était pourtant un si bel avril.

 

                                                                              Noellia Lawren.

 

Tous droits réservés.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
Un superbe texte où la tristesse est bien présente. Merci ma chère Noellia.
Répondre